L’endométriose, c’est quoi ?
À l’échelle européenne, environ 10 à 15% des femmes seraient concernées par cette pathologie. L’endométriose est caractérisée par le développement des tissus similaires à de l’endomètre à l’extérieur de la cavité utérine.
L’épidémiologie de la maladie à ce jour n’est réellement pas connue.
Quels sont les symptômes ?
Le cortège des symptômes est vaste et leur expression dépend de chaque femme.
Les 5D sont en général énumérés pour les signes cliniques les plus fréquents à recrudescence cataméniale :
- Les dyschésies,
- les dyspareunies profondes,
- les douleurs pelviennes et périnéales,
- les dysuries,
- et les dysménorrhées.
A ces derniers s’ajoutent : des lombalgies, une fatigue chronique, une hyperémotivité, une perte de confiance et d’estime de soi, des troubles de la libido.
A noter que, 50% des femmes en parcours de fertilité sont atteintes d’endométriose avec une découverte fortuite de la maladie et que certaines maladies auto-immunes sont associées à l’endométriose.
D’où ça vient ?
Plusieurs théories sont avancées pour expliquer la survenue de l’endométriose. On peut ainsi évoquer : les dysfonctionnements immunitaires, le stress oxydatif, les saignements rétrogrades, les défauts de contraction utérine, la théorie de la prolifération des cellules embryonnaires….
Comment savoir si on a de l’endométriose ?
L’échographie endo vaginale est l’examen de référence pour le diagnostic de la maladie. Il est validé par plusieurs méta analyses et permet aussi d’évaluer l’efficacité de la prise en charge (par exemple la réduction volumétrique des kystes endométriosiques 4 à 6 mois après la prescription d’une hormonothérapie).
Une IRM peut également être prescrite pour une cartographie des lésions.
La coelioscopie quant à elle n’est plus préconisée. L’exploration des tissus, leur mobilité et certains nodules notamment au niveau du cul sac postérieur pourra se faire par un toucher vaginal associée à la pose d’un spéculum.
Parlons traitements
Les traitements sont adaptés aux besoins, aux symptômes et à l’âge des patientes. En première intention, on peut mettre en place des traitements hormonaux en continu ou discontinu associés ou non aux soins de supports.
En outre, le recours à la chirurgie se fait pour environ 30% des patientes.
Enfin, sur la base d’études scientifiques, la Haute Autorité de Santé recommande le yoga, l’ostéopathie, et l’acupuncture en plus des autres prises en charge possibles comme la kinésithérapie. Cependant, il existe d’autres approches complémentaires telle qu’une alimentation santé pour réduire les douleurs digestives présentes chez environ 80% des femmes, l’hypnose, la sophrologie, les massages…
Dans tous les cas, il est important d’aider la patiente à se réapproprier sa physiologie à travers son corps, son fonctionnement émotionnel, des sensations agréables avec ou sans chirurgie.